La gestion des résultats dans le secteur caritatif : une étude canadienne

Résumé

Cet article examine si les œuvres de bienfaisance effectuent des ajustements discrétionnaires pour gérer leurs excédents ou leurs déficits. La régression linéaire a été utilisée pour analyser les données financières d’un large éventail d’œuvres de bienfaisance canadiens. L’étude a montré que les ajustements discrétionnaires étaient effectivement utilisés pour gérer les résultats. Cette approche était d’autant plus utilisée quand les subventions, le bienfait d’intérêt public et l'endettement étaient importants. Les résultats sont valables que l’œuvre de bienfaisance prévoie un excédent ou un déficit, mais pas s’il démontre un haut niveau de bienfait d’intérêt public. Dans ce cas-là, les œuvres de bienfaisance qui prévoient un excédent augmentent leur recours aux ajustements discrétionnaires pour réduire leurs résultats, tandis que ceux qui prévoient un déficit ne sont pas enclins à gérer leur déficit pour le ramener à zéro. Cette étude s’avère un complément à la littérature antérieure sur les organismes à but non lucratif et montre que, même si les lois fiscales diffèrent d’un pays à l’autre, les responsables d’organisations œuvrant dans divers contextes caritatives sont motivés à gérer leurs résultats, et divers facteurs les influencent quand ils le font.